Affaire Pessiot

Constitution de Partie Civile • sept. 23, 2022

Le 13 septembre 2022, débutait le procès contre Pascal Pessiot. Cet ancien PDG de la Société Française de Casinos était accusé de viols et d’agressions sexuelles sur quatre fillettes de son entourage, ainsi que de détention d’images pédopornographiques. L’ex femme de l’homme ainsi que l’amant de cette dernière ont également été jugés pour des faits délictuels.

 

Suite à une enquête liée à la diffusion de clichés à caractère pédopornographique, Monsieur Pessiot a été mis en examen et incarcéré dans un premier temps pour détention, diffusion, importation, enregistrement d’images pédopornographiques ainsi que pour corruption de mineurs. À ce titre, les perquisitions à son domicile ont permis une saisie de plus de 80 000 fichiers pédopornographiques, dans lesquels apparaitraient également des enfants de l’entourage des suspects ainsi que leurs deux filles.

 

L’enquête avait par la suite permis de révéler d’autres agissements plus graves, certains ponctuels et d’autres répétés dans le temps. En effet Pascal Pessiot a été également accusé de viols sur mineur et d’agressions sexuelles sur quatre petites filles dont trois de ses nièces.

Monsieur Pessiot encourait une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle, sa femme, cinq ans de prison et son amant, deux ans.

 

Le verdict a été rendu par la Cour d’assises de Paris, le 23 septembre 2022 après 10jours d’audience. Pascal Pessiot a été acquitté du viols de la fille de son ancienne maîtresse. Toutefois les jurés l’ont condamné sur le reste des charges puisqu’il a été reconnu coupable de viol sur mineure, attouchement sur mineure de 15 ans et de moins de 15 ans, de détention de contenu pédopornographiques (280 000 fichiers) et de soustraction à ses obligations parentales.

 

Il écope d’une peine de 16 ans de réclusion criminelle assortie d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans à sa sortie de prison avec injonction de soins (encourant une peine de 5ans en cas de non respect) ainsi qu’une inscription au FIJAIS. Monsieur Pessiot a fait appel de la peine uniquement ce qui laisse entendre qu’il accepte sa reconnaissance de cupabilité.

 

Son ex femme Katia ESTRELLA, pour qui le chef de corruption de mineurs avait été abandonné avant le procès, a été reconnue coupable de soustraction à ses obligations parentale et condamnée à 18 mois de prison avec sursis.

Quant à l’amant de cette dernière, poursuivi pour complicité du même délit, il a été acquitté. 

 

L’association Innocence en Danger représentée par Maître Nathalie BUCQUET s’était constituée partie civile dans ce procès en raison du très grand nombre de fichiers pédopornographiques retrouvés sans que les victimes n’aient pu être identifiées. Il était nécessaire de rappeler à la Cour et aux jurés que derrière ces images se trouvent des enfants victimes.

Voir tous les procès

Partager cet article

Retour aux actualités
Share by: